Baie vitrée à galandage, le dossier complet

Baie vitrée à galandage : comment bien choisir

La baie vitrée traditionnelle est composée de vantaux qui coulissent les uns devant les autres, en glissant sur un ou plusieurs rails. Quand un vantail s'ouvre, il vient se placer dans un autre, ne laissant pour le passage qu'une moitié d'ouverture. Pour avoir accès à la totalité de l'ouverture, la solution est dans la baie vitrée à galandage.

Les avantages d'une baie vitrée à galandage

Le principe est de faire glisser les portes coulissantes dans les murs, et non plus l'une devant l'autre. Et cela change tout, car l'ouverture est alors complètement dégagée. Vous ne voyez plus aucun vitrage, la pièce est complètement ouverte sur l'extérieur. La baie vitrée à galandage redessine les contours de la relation que l'on peut avoir avec son jardin ou sa terrasse.

C'est également un type d'ouverture adapté aux petits espaces ; comme les vantaux glissent latéralement, ils n'empiètent pas à l'intérieur de la pièce lorsqu'on les ouvre, comme ce serait le cas avec une porte fenêtre.

Mais surtout, la baie vitrée à galandage est la solution aux ouvertures de taille moyenne. Par exemple le modèle à 1 vantail est disponible jusqu'à une largeur de 1m50 ! Alors qu'avec une baie coulissante classique vous n'auriez une largeur de passe que de 75cm, avec le galandage vous avez le double. L'esthétique est également supérieure car vous avez uniquement un grand vitrage, sans montant intermédiaire.

Est-ce qu'il y a des inconvénients ?

La baie vitrée à galandage est un produit très tendance mais qui ne peut pas forcément être installé partout.

La principale contrainte est que son installation demande des travaux plus importants que les baies vitrées coulissantes traditionnelles. Le caisson de refoulement doit être intégré dans l'épaisseur du doublage. Pour poser une baie vitrée à galandage il faut donc refaire l'isolation du mur. C'est pour cela que cette menuiserie est généralement installée dans une construction neuve ou lors de gros travaux de rénovation.

Dans le cas d'une maison à ossature bois, l'isolation se trouve à l'intérieur de la structure. Il n'y a donc pas de place pour y intégrer le caisson. La seule solution est de faire un doublage par l'intérieur supplémentaire devant l'ossature, comme pour une construction traditionnelle en briques. Cela fait perdre un peu de surface habitable mais c'est la seule solution pour profiter d'une baie vitrée à galandage.

Enfin, il faut avoir de l'espace sur le côté de la baie pour le refoulement des vantaux. Pour une baie vitrée à galandage 2 vantaux de 2 mètres de large, chaque porte fait 1 mètre de large, espace qu'il faut avoir de disponible sur le côté. Sur les modèles à ouverture centrale vous devez prévoir un espace de refoulement de chaque côté, mais sur le galandage à 1 vantail ou bien 2 vantaux sur 2 rails, vous pouvez choisir le côté vers lequel les portes vont glisser et s'encastrer, afin de s'adapter à la configuration de la pièce.

Des performances thermiques en hausse

L'isolation a été la bête noire des baies vitrées coulissantes à galandage pendant des années. On leur reprochait cette sensation de froid quand on s'en approchait, ou encore la condensation récurrente à l'intérieur. Tout cela a aujourd'hui bien changé, et pour comprendre les raisons il faut revenir au principe même du système qui consiste à faire glisser les vantaux dans les murs. Plus précisément ils glissent dans l'épaisseur du doublage, là où se trouve normalement l'isolation.

L'isolation du caisson

Le caisson de refoulement prend donc la place du matériau isolant (laine de roche, polystyrène, etc). Il se crée ce que l'on appelle un pont thermique, c'est-à-dire un endroit où il y a une moindre résistance thermique. Les ponts thermiques provoquent non seulement des déperditions de chaleur, mais refroidissent également plus rapidement l’air chaud à l'intérieur, qui entre en contact avec la surface froide. Il se forme alors de la condensation.

Le problème était que les premiers caissons de refoulement n'étaient pas ou très peu isolés. Aujourd'hui, avec les exigences de la règlementation thermique, cela n'est tout simplement plus possible. Le problème de l'isolation de la baie vitrée à galandage a été pris à bras le corps par les industriels.

La première solution est d'utiliser un isolant polyuréthane pour améliorer la performance thermique autour du caisson. Cette solution n'étant pas facile à mettre en oeuvre, les fabricants proposent maintenant des caissons étanches et isolés, directement fixés sur le châssis. Il s'agit d'un système tout en un, qui se pose en une seule fois. Pour le poseur c'est un gain de temps indéniable mais également l'assurance d'une pose dans les règles de l'art.

La généralisation de la rupture de pont thermique

L'aluminium est un matériau naturellement conducteur de chaleur (et donc de froid) ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes pour atteindre une isolation performante. La solution a été d'intégrer une rupture de pont thermique à l'intérieur des profilés aluminium. Cette barrette, généralement en polyamide, isole la partie extérieure de la partie intérieur du profilé. Elle agit ainsi comme un bouclier qui empêche les déperditions thermiques.

La rupture de pont thermique est depuis des années intégrée aux fenêtres aluminium et baies vitrées coulissantes. Elle a permis de leur redonner un nouveau souffle et de pouvoir les installer dans des habitations basse consommation ou maisons passives.

Ces coefficients qu'il faut regarder avec attention

Il n'est pas toujours facile de s'y retrouver parmi les différents modèles des fabricants et leurs appellations commerciales. C'est pour cela qu'il faut se référer aux différents coefficients qui permettent de les comparer.

  • Le coefficient Uw, exprimé en W/(m².K), définit la performance de l’isolation thermique d'une fenêtre. Il s'agit d'un coefficient global qui varie en fonction de la performance thermique du cadre (caractérisée par le coefficient Uf) et de la performance thermique du vitrage (caractérisée par le coefficient Ug). Plus le coefficient Uw est faible, meilleure sera l’isolation et donc meilleure sera la performance ;
  • Le coefficient TLw correspond au facteur de transmission lumineuse d'une fenêtre. Compris entre 0 et 1, plus TLw est haut, plus la quantité de lumière naturelle qui entre dans la maison augmente. Ce détermine donc la capacité d’une fenêtre à transmettre le rayonnement lumineux d’origine solaire à l’intérieur de la maison, vous faisant faire ainsi des économies d’éclairage ;
  • Le coefficient Sw correspond au facteur solaire d'une fenêtre. Compris entre 0 et 1, plus Sw est élevé et plus la fenêtre va collecter  les apports de chaleur du soleil vers l’intérieur de la maison, l’idéal étant d’obtenir le maximum d’apport de chaleur l’hiver.

En résumé, Uw détermine la capacité à conserver la chaleur à l’intérieur de la maison. TLw mesure la capacité à faire pénétrer les rayons solaires pour un intérieur lumineux. Sw mesure la capacité à capter la chaleur provenant du soleil.

Il est également intéressant de regarder la mention AEV qui désigne la résistance, plus précisément l'étanchéité, d'une menuiserie face aux trois éléments que sont l’air, l’eau et le vent. Plus la note sera haute, meilleure sera l'étanchéité de la fenêtre face à l’élément dont il est question.

Quel seuil choisir pour une baie vitrée à galandage ?

Par défaut, le profil bas des baies vitrées coulissantes fait environ 50mm de hauteur. Il intègre les rails sur lesquels vont glisser les portes. Il est de plus en plus tendance d'encastrer le seuil de baie vitrée dans le sol, car cela a plusieurs avantages :

  • moins de risque de chute en se prenant les pieds dans le rail ;
  • un passage plus facile pour les personnes à mobilité réduite. Si le seuil de baie vitrée PMR n'est pas une obligation, c'est un avantage important si vous comptez revendre votre maison un jour. De plus en plus d'acheteurs sont sensibles aux questions d'accessibilité ;
  • c'est également très esthétique car on a vraiment l'impression que la terrasse est le prolongement de votre intérieur, la circulation est plus fluide. Cela correspond à l'essence même de la baie vitrée à galandage, de créer un lien unique entre dedans et dehors.

En revanche, un seuil encastré pose des contraintes d'étanchéité aux eaux de pluie. Comme le seuil a également une fonction de barrière étanche, en l'encastrant vous augmentez le risque que l'eau s'infiltre chez vous. Le problème est d'autant plus important si la baie vitrée à galandage est posée sur un mur très exposé à la pluie et au vent.

C'est pour cela qu'il est conseillé de ne pas encastrer complètement le seuil, mais de laisser une hauteur de 20mm qui correspond à la norme PMR. Cela permet d'éviter que des saletés s'accumulent au fond du rail, et surtout qu'il y ait des infiltrations d'eau.

Les baies vitrées coulissantes peuvent être encastrées des deux côtés, afin d'avoir un sol quasiment plat. Mais cela n'est possible que si vous avez une terrasse en caillebotis ou dalles sur plots. La raison est simple : dans le bas du rail il y a des trous de drainage pour évacuer l'eau qui s'y accumule. Si vous l'encastrez complètement dans le béton, le drainage ne pourra plus se faire.

Un encastrement total est donc incompatible avec un sol extérieur de type carrelage ou dalles posées sur sol béton, sauf si la baie vitrée est à l'abris de la pluie, par exemple sous un auvent ou une pergola bioclimatique.

La baie vitrée à galandage dans tous ses états

Les baies vitrées coulissantes sont incontournables de nos habitations contemporaines. Parce que c'est une menuiserie très actuelle et design, la baie vitrée à galandage connait une croissance exponentielle depuis quelques années. Grâce aux vantaux qui disparaissent complètement dans les murs, le jardin ou la terrasse deviennent un espace de vie supplémentaire à la belle saison. Cette menuiserie s'adapte à merveille dans un intérieur contemporain et facilite la circulation entre la maison et la terrasse ou le jardin.

Comme l'aluminium est le matériau de prédilection, sa résistance permet la conception de baie vitrée grande hauteur, pour encore plus de luminosité chez vous. Des vantaux de plus en plus grands deviennent progressivement la norme dans les construction neuves, afin de profiter au maximum de la lumière naturelle, source de confort et de bien-être.

L'esthétique joue également un rôle important, et les fabricants ont su créer des gammes aux montants toujours plus fins et élégants. La couleur s'est également développée, même si le blanc est encore majoritaire le thermolaquage permet un multitude de couleurs. Théoriquement toutes les teintes du nuancier RAL sont possibles, même si dans la pratique seule une petite dizaines de couleurs sont représentées. En particulier la baie vitrée à galandage gris anthracite RAL 7016 qui reste une des plus populaires, disponible également avec volet roulant.

Les possibilités de personnalisation sont équivalentes à celles des baies vitrées coulissantes. C'est le grand avantage du sur mesure, pouvoir créer la menuiserie qui correspond à ses besoins.

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